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HISTOIRE DE LA SUZE

SEIGNEURS-COMTES DE LA SUZE

SEIGNEURS MAISON LAVAL-RAIS de LA SUZE

GILLLES  de  RAIS         
             - - - - - - - 

Un seigneur de La Suze-sur-Sarthe
                          -:- 

Préambule

Outre les lettres  patentes de Charles VII, de Louis XI, du Roi René d’Anjou, des Ducs de Bretagne, et de Gilles de Rai lui-même, découvertes dans les volumineuses archives du château de Thouars, se trouve l’inappréciable Cartulaire des Sires de Rais.

Un voile  se soulève sur les folles dépenses, que Gille de Rais fit à Orléans en 1343 et 1435.

Dans les autres pièces découvertes, nous ne citerons au hasard, que quelques-unes d’entre elles :

- Procès ecclésiastique, en latin  - 420 feuillets du folio.1 au folio.30 - réf. E.189.

- L’Enquête et le Procès civil, en français - du folio.365 au folio.421.

- Les Mémoires des héritiers de Gilles de Rais, de 70 pages in-folio.,

Pays de Rais

Au Sud de la Bretagne médiévale, de notre actuelle Loire-Atlantique, plus précisément au Sud de l’embouchure de la Loire, vaste et très riche terres comprises entre la rive gauche de ce fleuve, l’Océan et la lac de Grandlieu ; à la limite du Poitou.

Au XVème siècle, et même un peu avant, cette contrée était pour les seigneurs, ce qu’elle a été longtemps pour les petits fermiers vendéens, une source de richesse.

Machecoul, capitale de ce « pays », est célèbre dans l’Histoire de France, pour ses célèbres et importantes châtellenies / seigneuries :

SCEAU de GUY III de Laval-RAIS - 1406 6Document collection privée;
Rais - plus qu’un nom….une dynastie.

C’est du « Pays de Rais », que Gilles de Laval, le « héros de ce texte », devenu légendaire sous la dénomination de « barbe bleue », obtint le titre de « baron de Rais ».

Titre sous lequel il est plus habituellement désigné, et qu’on rendu impérissable ses extravagances, l’horreur de se crimes, et sa mort.

Le nom de « Rais », qui se prononçait en bas-latin du Moyen Âge « Radesie », et en Vieux-français « Rayz » ; orthographié dans des actes : Rayx - Rais, pour évoluer jusqu’à Retz.

Selon M.M. Dugast-Matifeux, Bizieux et d’autres, c’est en 1581, que l’orthographe exacte « Rais » a été définie, par l’acte de Constitution de l’élévation de la Baronnie de Rais, en Duché-pairie. Un coup d’œil trop rapide pourrait laisser penser que Gilles de Rais est le cousin du Cardinal de Retz. Le seul point commun, est lorsqu’au XVIème siècle le duché passa entre les mains de la famille Gondi, dont est issu le Cardinal. C’est l’union de la famille Montmorency-Laval, à la famille de Machecoul, et à celle de Craon, qui donna naissance à cette famille.

La très ancienne famille de Rais, s’était à différentes époques unies à la famille de Motmorency-Laval. C’est au XIIIème siècle que la 1ère union entre ces deux familles se produisit, avec le mariage d’Eustache Chabot fille de Chabot 1er, seigneur de Rais, avec Gérard de Machecoul ; à la seconde, au XIVème siècle, par le mariage de Jeanne Chabot, surnommée «  la folle » , petite-fille de Gérard Chabot III, seigneur de Rais, seigneur de Rais, et de Marie de Parthenay, avec Foulques de Laval *.

En 1400, la dernière héritière de la dynastie de Rais/Retz, Jeanna «  la Sage » - 1331-1406, allait mourir sans héritiers, lorsqu’elle pensa à se donner un successeur, qui non seulement devait hériter de tous ses biens, mais également devait adopter et porter ses armoiries, mais également et surtout perpétuer le nom de ses ancêtres. Son choix, après bien des recherches, se dirigea, puis s’arrêta sur l’un de ses arrières-cousins, descendants des Montgomery-Laval, Guy II, chevalier, seigneur de Blaison, et de Chemillé, père du trop célèbre Gilles de Rais.

Aussi naturel que cela ait pu lui apparaître, une sérieuse difficulté, handicapée le choix et le projet, de Jeanne la Sage. En effet, une exhédération ( en Vieux-français une interdiction par droit judiciaire ), dont avait été frappée Jeanna la Folle, à cause de son mariage avec Jean de la Musse-Pont-Hüe. Or, cette interdiction, touchait non seulement les intéressés, mais également tous leurs descendants, et excluait de ce fait Guy de Laval des héritiers potentiels de seigneurs de Rais.

Toutefois, une disposition spéciale, légalement existait, prise par la dernière descendante de la très vieille maison dynastique des de Rais, la possibilité, le droit,  de réintégrer la continuation de l’hérédité. Jeanne la Sage exerça ce droit.

Elle l’établit solennellement en 1400, son  héritier, à la condition qu’il abandonna pour lui, et ses héritiers, le nom et les armes de Laval, et s’engageait pour lui-même et toute sa descendance à ne porter exclusivement que le nom et les armes de Rais. Dans l’éventualité, et pour le cas, où cette exigence ne serait pas respectée, dans le même acte, la totalité de l’héritage serait reporté à Jean de Craon, fils de Catherine ou Marguerite ( selon les actes) de Machecoul, et de Pierre de Craon.

Il est évident, comme on peut le penser, que Guy de Laval, se garda bien de refuser, et s’empressa d’adopter intégralement toutes les clauses de l’acte, lui permettant de quadrupler sa fortune et sa puissance. Le 23 septembre 1401, Guy II souscrivait à cet acte, en abandonnant les nom, les titres et les armes des Montgomery-Laval.

Tout semblait se dérouler comme Jeanne la Sage, l’avait pensé, ou tout au moins espéré. Pour des raisons, ignorés, l’affection qu’elle portait à son héritier, à l’héritier qu’elle avait chois, se transforma en rancœurs, en animosité. Le paroxysme de son mécontentement se concrétisa le 14 mai 1402, lorsqu’elle reporta son héritage à Catherine de Machecoul, fille héritière principale de Louis de Machecoul, seigneur de La Bénaste et de Coustumier, veuve de Pierre de Craon, seigneur de La Suze, d’Ingrandes, et de Champtocé.

Dans la partie qui s’engageait, dans ce différend qui se précisait, Guy de Laval, jouait très fortement gros jeu ; il risquait de perdre la totalité, ou presque, de tout ce qui lui avait été donné. Il ne pouvait pas se permettre de se laisser éconduire tranquillement, sans réagir.

Il intenta un procès à Jean de Craon, fils et héritier de Catherine de Machecoul ; ce qui déclencha de lamentables débats. Le Parlement de Paris, fut saisi, et un document inédit d’un mémoire en faveur de Jean de Craon, retrouvé dans les Archives du château de Thouars, permet de fixer la date de la naissance de Gilles de Rais ( date très controversée par les uns et par les autres - réf. Cartulaire des sires de Rais - n°315 ).

Un conciliation inespérée ramena la paix entre les deux maisons alliées, et un accommodement dans les intérêts respectifs. Guy de Laval, était célibataire, il n’était pas marié. Jean de Craon, n’ait qu’une fille Marie. L’union de Guy et de Marie, pouvait ramener la paix, et resserrer d’avantage les vieilles alliances entre ces deux familles.

Le mariage fut célébré en 1404, présage menteur d’un avenir, peut-être pas heureux, mais pour le moins apaisé, apparaissait. Par contrat Marie de Craon, cédait à son époux, Guy de Laval, tous ses droits sur la baronnie de Rais ; qui entra définitivement dans la famille de Laval. Deux années plus tard, en 1406, Jeanne la Sage mourait satisfaite, après une vie fort agitée. Heureuse, et l’esprit tranquille, d’avoir pu se pencher, et contempler, le nouveau né de cette union arrangée, ce nouveau né portait le nom de Gilles.

C’était Gilles de Laval, plus connu sous le nom de Gilles de Rais, fils ainé de Guy de Laval, et de Marie de Craon, petit-fils de Brumor de Laval, digne héros des rêves les plus insensé, mais digne descendant d’un autre vrai héros, le Connétable Bertrand du Guesclin.

La vie de Gilles de Rais est entouré de mystères, qui s’ouvrent sur des ténèbres. Ainsi, le jour exacte de sa naissance, et même l’année, suscitent les plus véhémentes controverses. Les légendes le plus fantaisistes circulent. Nous n’avons pas l’intention de nous diriger vers l’une ou l’autre de ces directions. Nous nous bornerons, à retranscrire, les informations authentifiées, que nous avons trouvé.

Les Mémoires des héritiers de Gille de Rais, nous dévoilent qu’à l’âge de vingt ans, à la mort de son père en l’année 1415, ou au commencement de l’année 1416, ce qui fixerait approximativement l’année de naissance de Gilles de Rais vers 1396. Cette date ne semble pas correspondre avec la réalité, puisque selon la Généalogie des plus illustres maisons de Bretagne, la date du mariage de Guy de Laval avec Marie de Craon est, selon cette source le 5 février 1404.

Toujours, selon ces sources, Gilles de Rais se serait marié très jeune à l’âge de seize ans, et arrivera également très jeune dans l’armée royale, où à vingt-cinq ans il atteindra le commandement des armées du roi de France, avec le grade-distinction de Maréchal de France.

Lorsqu’il fut promus Maréchal de France, et surtout lorsqu’il vécut retiré dans la vie des camps, sa première activité fut de s’environner de l’attirail fastueux d’une grande maison militaire. Il recruta, et entretint de ses deniers une garde spécifique à lui-même, de deux cents hommes montés à cheval, pages, écuyers, chevaliers, qui le suivaient dans tous ses déplacements, et veillaient sur lui en permanence. Magnifiquement équipés, vêtus, ils formaient une cour dont les princes de sang royal ne pouvaient pas s’entourer.

Chacun de ces hommes, avait son emploi  marqué ; il avait un héraut d’armes qui portait son nom « Rais-le-héraut ». Jean Chartier, chroniqueur du roi Charles VII, avait été incorporé dans cette troupe. De plus, il faut savoir, que tous ces gens avait dans leur sphère des serviteurs particuliers, ils n’avaient pas à se préoccuper des soins à leurs personne, ni des soins à leur maison . Tous étaient appointés par le Maréchal.

C’est de lui qu’ils recevaient le vivre et le couvert, il n’y avait pas de table mieux servie que celle de Gilles de Rais ; elle était ouverte à tout venant. Du maître ils tenaient chevaux, harnais, équipements, même leurs vêtements aussi riche que variés. Deux à trois fois l’an ils étaient réèquipés à neuf, sans que cela ne leur coûte un écu.

Gilles de Rais avait l’orgueil que sa Maison militaire bien montée, était la mieux tenue, la plus digne, et la plus dévouée et fidèle.

Un fait ressort, à la lueur des documents que nous avons compulsés, Gilles de Rais, s’est très tôt frayé une voie vers les sommets de son époque, il a utilisé  au maximum, ses compétences à la valeur militaire, sa fortune pour accéder aux postes les plus élevés, ses ambitions pour accéder, là où peu pour ne pas dire pas, de jeunes hommes se hissent. Envié des puissants, admiré des plus humbles, il s’est taillé un destin. 

De ce que nous écrivons, nous nous basons également sur les lettres patentes du roi Charles VII, du 13 janvier 1446.

Nous revenons en arrière, et plus spécialement, à la carrière militaire de Gilles de Rais. Nul ne peut contester qu’il reçut l’éducation la meilleure dans le maniement des armes, par les plus grands maîtres de l’époque.

Il n’est donc pas étonnant de le retrouver, dans les principaux sièges de villes, aux côtés et fidèle de Jeanne d’Arc, au tout premier rang dans la campagne de la Loire, dans les premiers sous les murs de Paris. Digne descendant de du Guesclin, son grand oncle, émule et voisin d’Olivier de Clisson, successeur de Brumor de Laval, son grand-père, il côtoyait la gloire. Son éducation, ne se borna pas exclusivement à la formation des vertus guerrières, il voulut par ambitions, y joindre des connaissances littéraires, des capacités scientifiques, une reconnaissance artistique.

Selon Michelet, t.V, p.210, il maîtrisait parfaitement le latn courant de ce temps. Naturellement ouvert, à toutes les connaissances, il n’eut cependant pas la volonté de résister à ses désirs, et sombra dans la scélératesse la lus ignoble - Réf. Documents d’Orléans.

Parmi les fantaisies les plus extraordinaires de cet homme, il faut citer sa chapelle et sa collégiales. En 1435,il se trouvait dans la ville d’Orléans, obsédé peut-être par ses crimes, hanté par le remords ? Il pria, invoquant dans une pièce, la puissance divine, et tous les Saints. En plus de sa Maison militaire, un « cortège » de 25 à 30 personnes, ce qui avec les serviteurs formait une cinquantaine de personnes, qui suivaient le Maréchal dans tous se déplacements.

Nous avons voulu, connaître au plus près la jeunesse e Gilles de Rais, indirectement le pourquoi ? De son sinistre destin.

Les paisibles travaux de l’éducation soignée du seigneur de Rais, tant au sein de sa famille, qu’à la cour des ducs de Bretagne, sous les yeux, et toujours sous le contrôle de son père.

Mais, dans les derniers jours d’octobre 1415, la rapide mort de Guy de Laval, ce père aimait et respecté, bouleversa la vie du jeune seigneur de Rais. Aucun plus grand malheur ne pouvait arriver à l’enfant.

Sa mère, Marie de Craon, se remaria aussitôt son veuvage terminé, à Charles d’Estouville, seigneur de Villebon ; pour Gille s’était la perdre. Or, avant de mourir Guy de Laval, avait substitué par testament en date du 28 et 29 octobre 1415, la responsabilité de l’éducation de ses deux fils à un cousin éloigné, Jean de Tournemine, seigneur de La Hunaudaye, mari de sa « chère cousine » de Saffré. Dans cet acte testamentaire, il confiait à Jean de Tournemine, non seulement l’éducation de se deux enfants Gilles et René, mais également et surtout la garde, la tutelle, la gestion et l’administration de tous leurs biens.

Or, on ne sait comment, et pourquoi, la tutelle des deux frères, tomba , pour leur malheur, sous l’autorité de leur aïeul maternel, Jean de Craon. Tous les documents issus du procès ou non, présente cet aïeul, comme un homme, sans volonté, indulgent, trop indulgent, et sans principe.

Nanti de la tutelle, le premier souci de Jean de Craon, fut de fiancer Gilles de Rais, âgé de treize ans, le 14 janvier 1417 à Jeanne Peynel, file de Foulque Peynel, seigneur de Hambuie, et de Bricquebec . Mais, la mort précoce, de la jeune fille, obligea, Jean de Craon, à porter ses regards dans une autre direction - Réf. Cartulaire de Rais - n°17. Dès le 28 novembre 1418, un second contrat de mariage entre Gilles de Rais et Béatrix de Rohan, fille aînée de Alain de Porhoet, était signé à Vannes? En présence de ce que tout l Bretagne, pouvait avoir de hauts dignitaires. Mais ce nouveau projet fut interrompu, par la mort prématurée de la jeune Béatrix.

Ce double et cuisant échec du vieux seigneur de Champtocé, Jean de Craon, l’incita à regarder vers un vaste territoire placé aux confins de l’Anjou et de la Bretagne, la puissante baronnie de Tiffauges, s’étendant sur Pouzauges, côté mer, Savenay, vers les bords de Loire, vers le Sud, vers Confolens, Chabanais, et plusieurs autre terres . Ce territoire était possédé par Catherine de Thouars, âgée de seize ans, fille unique de Miles de Thouars, et de Béatrix de Montjean. C’est à l’âge de quatorze ans , que Gilles épousa Catherine.

C’est dans la sanglante guerre, qui opposa en Bretagne les Montforts et les Penthièvres, qu’il fit ses premières armes, et acquit sa réputation de bravoure et d’intrépidité.

Nous avons vu précédemment que sa générosité envers sa Maison militaire, tout comme à l’encontre de ceux de son cortège qui le suivaient, était sans discrétion,, sans mesure, ils étaient largement payés en fonction de leur office, et de leur dignité. Sa prodigalité envers sa chapelle, et ceux qui la desservait était sans aucune mesure. Insensée, par le luxe et son ambition.

Sceau de Jean de Craon - 1379 - Document collection privée.

Gilles de Rais, sa fortune, sa puissance,
Lorsqu’il devient seigneur de La Suze, et de sa châtellenie,

Du chef de la Maison de Rais, par son père Guy II de Laval, du fait de l’héritage de Jeanne la Sage, Gilles de Rais possédait la seigneurie et la baronnie de Rais, comprenant plusieurs châteaux, plusieurs châtellenies, pourvues de terres , dont Machecoul, Saint-Etienne-de-Mer-Morte, Pornic, Pinçay, Vüe, l’île de Bouin, et plusieurs autres avec leurs forteresses, et leurs châteaux ; enfin la baronnie de Rais lui conférait le titre de doyen des barons du duché de Bretagne - Réf. Mémoires des héritiers - folio.6 verso  ; Seigneurs de Rais, in-8° page 18.

Du chef de la Maison de Montmorency-Laval, par son père il avait les terres et seigneuries de Blaison, de Chemillé, de La Fontaine-Million, de Grattecuisse en Anjou, de La Motte-Achard, de La Maurière en Poitou, d’Ambrières, de Saint-Aubin-de -Fosse-Louvain dans le Maine ; et plusieurs autres terres encore tant en Bretagne, qu’en autres lieux, sans compter nombres de rentes et revenus, qui s’élevaient à des somes considérables, que n’indique pas dans le détail le Mémoires des héritiers - folio 6 verso ; les Seigneurs de Rais - 1845 - in.8° , p.18 ; Notices de Gilles de Rais - 1855 - in.8° ; auquel nous nous référons.

Du chef de la Maison de Craon par sa mère et par son aïeul maternel, Gilles hérita de l’hôtel de La Suze à Nantes, et de la terre du même nom ( c’est-à-dire de la seigneurie de La Suze et de toutes les terres et fiefs s’y rapportant ) ; des châteaux et seigneuries de Briollay, de Champtocé, d’Ingrandes en Anjou ; de Sénéché, du Loroux-Botereau, de La Bénate, de Bourgneuf-en-Rais, de La Voulte, sans préciser un grand nombre d’autres terres, rentes, et revenus.

À cette considérable fortune déjà par lui-même, il est indispensable d’y ajouter les immenses possessions, que lui apportait son mariage avec Catherine de Thouars, c’étaient  :

- Tiffauges ; Pouzauges ; Chabanais ; Confolens ; Châteaumorant ; Savenay ; Lombert ; Grez-du-Maine ; avec plusieurs autres belle terres et leurs dépendances - Réf. Mémoires des héritiers folio.6 recto.

En outre il avait reçu, tant de sa femme que de ses Ancêtres, un important mobilier des plus riches, et des plus variés, composés d’objets aussi rares, que divers, que précieux, meubles, joyaux, tapisseries, objets d’or et d’argent : ce mobilier était évalué, par les Mémoires des héritiers à 100.000 écus d’or. Par ailleurs, les revenus de Gilles de Rais sont estimés à 30.000 livres en vrais domaines - Réf. Mémoires de héritiers folio.7 recto et folio.12 verso.

Sans compter les produits qu’il percevait de ses sujets, il recevait du roi, come Maréchal de France des pensions, des gages, des dons gratuits, qui ont été jugés à 45 à 50.000 livres annuelles. Desormeaux pense à plus de 60.000 livres annuelles. Ramené en nouveaux francs, cela donnerait 2.475.000 frs. par an.

Pour conclure,

Il est tout particulièrement difficile, d’étudier la vie de Gilles de Rais, personnage, qui fut en son temps célèbre, et devenu légendaire.

Il e faut pas oublier qu’il fut en 1429, l’un des compagnons, de Jeanne d’Arc, l’un de plus importants, l’un des plus glorieux parmi les glorieux. C’est l’une des raisons, que lors des fêtes consacrées à Jeanne, ses armoiries figurent en bonne place dans la cathédrale d’Orléans.

Il n’en demeure pas moins un criminel, il est mort pendu, mais in n’en reste pas moins lié à l’Histoire de France.

Il ne faut pas oublier que Gilles de Rais, est un horrible criminel, que l’on a tenté à plusieurs reprises d’innocenter, mais les thèses soutenues par Somoon et par Reinach, ne tiennent pas face aux arguments de Jules de La Martinière.

La recherche, dans les temps historiques, est pleine de stupéfaction, chaque investigation, réserve parfois d’incroyables surprises. Il est possible d’avancer, que Gilles de Rais, s’il ne s’était pas livré à d’horribles expériences sur un homme d’église, il n’aurait pas été vraisemblablement poursuivi, incarcéré, jugé, condamné, puis exécuté. Il s’avère que d’autres grands seigneurs auraient pu subir le même sort, pour des actes tout aussi répréhensibles.

Les Archives notariales Orléanaises, nous permettent d’avoir un aperçu sur la manière dont la Maréchal de Rais finançait, ce s dépenses démesurées, ses orgies;

Vue Générale du Mans au XVIème siècle - Document collection privée.

mis à jour le 7 octobre 2017 - A. G

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M
Un gros bisous à mon papi... Je suis fière de toi.<br /> Ta petite fille Marion
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